Les archives de l'Institut International de Philosophie

Raymond Bayer 26 Av. Théophile Gauthier                                      Paris, le

Paris (XVIe)                                                                                         7 septembre

Mon cher Petzäll

Revenu à Paris, dès le 1er jour de mobilisation et attendant une affectation, j'ai mis en ordre les affaires de l'Institut et ai pris toutes les dispositions utiles.

1/ Toutes les archives de l'Institut, sauf ce que moi ou M. Robin détenons encore, sont déposées au Siège Social, sous clef, et sous la garde de M. Bréhier, membre du comité. M. Robin, notre président, assurera la marche matérielle de l'Insitut dans la mesure où mon affectation pourrait éventuellement m'empêcher de le faire en partie. Jusqu'à mon départ dans la zone même des armées (ce qui peut être long encore) je continue exactement le travail d'administration de l'Institut comme par le passé.

2/ Bien entendu, les Entretiens de Londres sont supprimés, et nous décommandons la réunion.

3/ En ce qui concerne la Bibliographie, le travail continue. J'ai vu Kauffmann Dianche à Ville d'Avray. Il va, me dit-il, contracter engagement ici. Aorès entente avec lui, et le 5e fascicule étant à peu près achevé, sauf les dernières "multiplications", Melle Kreisler continuera la besogne.

M. Robin se charge de voir Vrin bientôt au sujet de la publication. Melle Kreisler, M. Robin et moi-même réviseront les épreuves : dans toute la mesure du possible et des échanges postaux nous essaierons de vous faire parvenir un 4e jeu.

4/ La Sorbonne demeure à Paris, et on ne prévoit pour elle aucun changement. Au cas, où quelque mutation ultérieure interviendrait, M. Robin aviserait de mettre en sécurité les archives : il a accepté de s'en charger.

Que devenez-vous ? Avrez-vous bien commencé vos cours à Lund ?

Bonne chance à tous, le bon souvenir à Mme Petzäll, Marie et Hans, de Mme Bayer; Claude et Francis qui sont encore en vacances à La Baule, auprès de M. et Mme Bréhier, et attendent les événements. Bien cordialement à vous, mon cher ami

R. Bayer